Le compostage présente de nombreuses vertus. Du point de vue de l’énergie et du climat tout d’abord, en détournant les déchets organiques, ou biodéchets, du flux du traitement des ordures ménagères, ce qui permet de réduire la quantité d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre associées à leur transport et à leur traitement, le plus souvent par incinération avec les ordures ménagères résiduelles. Du point de vue de l’agriculture, ensuite, en valorisant les déchets de fruits et de légumes qui, une fois compostés, fournissent un amendement très appréciable pour les jardins et évite de faire appel à des engrais de synthèse, eux-aussi très énergivores et émetteurs de gaz à effet de serre durant leur cycle de vie.

Mais qu’est-ce que le compostage ? Il s’agit de la transformation des déchets de fruits et de légumes en compost par des micro-organismes. Pour cela, plusieurs conditions doivent être réunies. Il faut tout d’abord ne mettre dans le composteur que des déchets aptes à être compostés, c’est-à-dire des déchets végétaux (pas de déchets de viande) et, de préférence, en petites morceaux : déchets de fruits (sauf avocats dont la peau ne se dégrade pas et agrumes, trop acides), de légumes, litières d’animaux (herbivores seulement), déchets de jardin si pas trop ligneux ou durs. On privilégiera les coquilles d’oeufs pour constituer des barrières anti-limaces plutôt que de les mettre dans le composteur. Et, bien sûr, on n’y mettra aucun déchet non biodégradable, pas même les déchets en plastiques dits « compostables », pour lesquels l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) vient d’indiquer qu’il n’existait pas de garantie de dégradation totale.

« Pour bien composter, il faut mélanger des catégories opposées [de biodéchets] en les brassant dès le départ ou en les disposant en couches alternées« , rappelle ensuite l’Agence de la transition énergétique (Ademe). C’est-à-dire mettre à la fois des déchets carbonés (taille, paille, écorces, feuilles mortes, sciures, copeaux de bois, foin, carton, etc.) et des déchets azotés (déchets de fruits et de légumes, tontes de gazon, pousses vertes, etc.). Les déchets doivent aussi être correctement aérés, les micro-organismes ayant besoin d’oxygène pour agir, et présenter le taux d’humidité nécessaire à leur transformation. Si les déchets sont trop humides, il faudra ajouter de la matière sèche, et inversement.

Bonne nouvelle ! Toutes les parcelles de l’association possèdent des composteurs où vous pouvez apporter vos biodéchets quand vous le souhaitez. Vous assurez ainsi un apport de matières organiques permanent à la parcelle et multipliez les chances de croiser un autre participant ou un jardinier de l’association en action.

Vous trouverez ci-dessous une carte récapitulant l’emplacement des différents composteurs liés à l’association sur la commune de Châtenay-Malabry.